08 juillet 2024

Mise à jour de la liste des bactéries résistantes aux médicaments représentant la plus grande menace pour la santé humaine

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié la version actualisée de la liste des agents pathogènes prioritaires pour 2024 (en anglais), qui comprend 15 familles de bactéries résistantes aux antibiotiques classées selon trois catégories de priorité : critique, élevée et moyenne. Cette liste fournit des orientations sur la mise au point des nouveaux traitements nécessaires pour stopper la propagation de la résistance aux antimicrobiens (RAM).

La liste de 2024 comprend les bactéries suivantes :

Priorité critique

  • Acinetobacter baumanii, résistance aux carbapénèmes,
  • Enterobacterales, résistance aux céphalosporines de troisième génération,
  • Enterobacterales, résistance aux carbapénèmes,
  • Mycobacterium tuberculosis, résistance à la rifampicine (inclus après une analyse indépendante effectuée avec des critères parallèles adaptés et l’application ultérieure d’une matrice d’analyse décisionnelle multicritère adaptée).

Priorité élevée

  • Salmonella Typhi, résistance aux fluoroquinolones,
  • Shigella spp., résistance aux fluoroquinolones,
  • Enterococcus fæcium, résistance à la vancomycine,
  • Pseudomonas aeruginosa, résistance aux carbapénèmes,
  • Salmonella non typhoïdique, résistance aux fluoroquinolones,
  • Neisseria gonorrhoeae, résistance aux céphalosporines et/ou aux fluoroquinolones de troisième génération,
  • Staphylococcus aureus, résistance à la méticilline.

Priorité moyenne

  • Streptocoques du groupe A, résistance aux macrolides,
  • Streptococcus pneumoniae, résistance aux macrolides,
  • Hæmophilus influenzae, résistance à l’ampicilline,
  • Streptocoques du groupe B, résistance à la pénicilline.

Les changements intervenus depuis 2017 témoignent de la nature dynamique de la RAM, qui nécessite des interventions adaptées. La liste des agents pathogènes prioritaires étant un outil mondial précieux, l’adapter aux contextes nationaux et régionaux permet de prendre en compte les variations régionales dans la répartition des agents pathogènes et la charge de la RAM. Par exemple, Mycoplasma genitalium résistant aux antibiotiques, qui ne figure pas sur la liste, est un sujet de préoccupation croissante dans certaines parties du monde.

https://www.who.int/publications/i/item/9789240093461