L'audit sur la prédésinfection des instruments chirurgicaux dans les sept plus grands hôpitaux de la région de Dakar a révélé des écarts par rapport aux référentiels établis. Dans la plupart des hôpitaux (5/7), le trempage des instruments chirurgicaux souillés ne se fait pas dans des bacs,mais plutôt dans des seaux ou des bassines. L'eau de javel commerciale titrée à 8° chlorométriques est le plus souvent (4/7) utilisée comme prédésinfectant.Pour cinq des établissements audités, les instruments ne sont pas trempés immédiatement après utilisation mais ils sont plutôt acheminés à la stérilisation dans des champs opératoires, faute de bacs de trempage adaptés. La formation des agents préposés à la prédésinfection des dispositifs médicaux n'est effective que dans un seul établissement. La disponibilité des accessoires de protection du personnel (gants, masques, tabliers, charlottes,etc.) est variable d'un établissement à un autre. L'arsenal de protection n'est complet pour le personnel que dans un seul hôpital. Les documents qualité relatifs à l'opération de prédésinfection des dispositifs médicaux sont quasi inexistants (6/7). Ces écarts répertoriés doivent être corrigés en vue d'améliorer la qualité de la prédésinfection des instruments chirurgicaux et de préserver le personnel des risques d'accidents d'exposition au sang. Toute politique d'amélioration devra passer par la formation des agents préposés à la prédésinfection des dispositifs médicaux souillés mais également par la mise à disposition des équipements et accessoires nécessaires à cette opération. Des procédures, instructions et documents d'enregistrement devront être rédigés et mis en place afin d'assurer la qualité et la traçabilité des opérations.