Malgré une surveillance continue et la mise en œuvre de différents programmes de prévention des infections nosocomiales, le taux d’incidence des bactériémies nosocomiales a augmenté dans les secteurs médecine et chirurgie du centre hospitalier Lyon-Sud depuis 1996. L’objectif de cette étude était de déterminer si la présence croissante de certains facteurs de risque d’infection bactériémique pouvait expliquer l’augmentation de ce taux. Seules les données disponibles dans les résumés d’unité médicale et dans la surveillance des bactériémies ont été utilisées. Cinq facteurs de risque ont été étudiés : l’âge, la durée d’hospitalisation, la présence de pathologies oncologiques ou oncohématologiques, le nombre d’actes chirurgicaux et le nombre de comorbidités. Cette étude montre que le pourcentage de séjours de patients ayant eu un cancer, ou au moins un acte chirurgical, ou au moins une comorbidité, a augmenté dans les services où le taux de bactériémies nosocomiales a augmenté. Cette évolution n’a pas été retrouvée dans les autres services. L’augmentation du taux de bactériémies nosocomiales semble donc être associée à l’augmentation des ces trois facteurs de risque, ce qui renforce l’hypothése de départ.