Les abdominoplasties sont réalisées dans un nombre limité d’établissements et peu de données relatives au risque infectieux nosocomial associé sont disponibles. Un signalement interne en août 2004 a permis d’identifier des cas groupés d’infections du site opératoire suite à ce type déintervention au centre hospitalier de Laon. Une enquête d’observation sur dossier, de type cohorte rétrospective a été mise en œuvre par le service d’hygiéne hospitalière de l’établissement. Les 31 patients ayant subi une abdominoplastie entre 1er février et le 1er août 2004, date du signalement des infections, ont été inclus. Treize d’entre eux (42 %) avaient présenté une complication infectieuse, justifiant dans sept cas une reprise au bloc opératoire. Le diagnostic d’infection du site opératoire était clinique, à l’exception d’un patient pour lequel avait été pratiqué une culture bactériologique mettant en évidence Staphylococcus aureus. Parmi les hypothèses étudiées, l’identité des infirmières ayant réalisé la préparation cutanée du patient était le seul facteur statistiquement significatif par rapport au taux de complications infectieuses. La qualité de cette préparation cutanée a donc été mise en cause. Suite à la sensibilisation du personnel à son importance et à la stricte application des procédures après cet épisode, aucun nouveau cas n’a été constaté.