Le port de bagues (y compris d'une alliance lisse) est associé à des contaminations bactériennes des mains pouvant être à l'origine d'infections nosocomiales. En 2004, l'équipe opérationnelle d'hygiène de l'hôpital de Salon de Provence s'est intéressée au port de bijoux chez le personnel de soins. Un audit montrait alors que la proportion du personnel portant une alliance pendant l'activité professionnelle s'élevait à 42 %. Les actions ont alors été axées sur la formation. Malgré l'énergie délivrée, un audit réalisé en 2008 ne montrait aucune amélioration des résultats (43 % de portage). L'objectif de ce travail a été d'étudier les facteurs explicatifs de cette absence de retrait en utilisant une approche qualitative de la gestion du risque (méthode des 5M). Les actions correctives envisagées pour chaque facteur explicatif ont été choisies selon la théorie de l'engagement. L'efficacité des actions menées a été mesurée par la réalisation d'un nouvel audit dont les résultats ont été comparés à ceux des deux années précédentes (test du Khi2 et test exact de Fisher). Les résultats montrent une réduction fortement significative du port de l'alliance qui est passé de 42 % et 43 % (en 2004 et 2008)à 19 % en 2009. Ce résultat, obtenu en un temps très court, montre le bénéfice d'une action collective ayant impliqué l'ensemble du personnel.