Contexte et objectif. Au centre hospitalier de Perpignan, le protocole d’antibioprophylaxie chirurgicale est élaboré en collaboration avec les équipes chirurgicales et anesthésistes, selon les recommandations nationales. Une évaluation annuelle des pratiques professionnelles vérifie la conformité des prescriptions avec le protocole. L’objectif de ce travail est de présenter la synthèse des résultats de ces évaluations entre 2012 et 2016. Méthode. L’évaluation annuelle porte sur une semaine d’activité au bloc opératoire, toutes les spécialités chirurgicales confondues. Les données du dossier patient sont recueillies, puis analysées par l’équipe opérationnelle d’hygiène. Les résultats sont restitués aux anesthésistes et chirurgiens par spécialité. Résultats. Sur un total de 1 220 interventions analysées, 11,5% sont exclues car appartiennent aux classes III ou IV d’Altemeier. Pour les autres, une amélioration de la conformité de l’antibioprophylaxie est observée, passant de 72,2% en 2012 à 84,5% en 2016. Les motifs de non-conformité prédominants et récurrents sont un défaut de prescription ou d’adaptation de la posologie en cas d’obésité, ou un excès de prescription non justifiée au regard de l’acte. Conclusion. Cette évaluation semble avoir un impact positif sur la qualité de la prise en charge chirurgicale des patients. L’analyse des résultats par spécialité a permis de dégager des actions spécifiques selon les recommandations du protocole. L’informatisation du dossier patient a aussi participé à améliorer la traçabilité. Par ailleurs, la réactualisation du livret d’antibioprophylaxie permet d’impliquer les prescripteurs et ainsi d’améliorer le niveau de conformité de l’antibioprophylaxie.
Background and objectives. At the Perpignan Hospital, the surgical prophylactic antibiotherapy protocol was devised in collaboration with the surgical and anaesthetic staff and in agreement with national guidelines. Given the changes in teams and surgical techniques, several versions of the protocol were written. The compliance of prescriptions with the protocol is checked during the yearly evaluation of professional practices. Our aim is to present a resumé of the results of the evaluations conducted between 2012 and 2016. Methods. The yearly evaluation covers one week of activity in surgical theatres, all surgical specialities included. Patient data are collected onto an audit card and analysed by the operational sanitation team. Findings are then classified by speciality and fed back to the anaesthetists and surgeons. Findings. Out of 1,220 surgeries analysed, 11.5% were excluded because they were classified as Altemeier classes III or IV. Some improvement in the appropriateness of prophylactic antibiotherapy was noted for the others, going from 78.2% in 2012 to 84.5% in 2016. The reasons for predominant and recurring non-compliance included faulty prescription or lack of dosage adaptation in case of obesity and an excess of unjustified prescriptions with respect to the surgery to be undertaken. Conclusions. This evaluation seems to have had a positive impact on the quality of surgical care to patients. The analysis of findings by specialty highlighted several specific actions and led to improvements of the prophylactic antibiotherapy protocol. The digitisation of patient files also contributed to improve prophylactic antibiotherapy traceability. The updating of the prophylactic antibiotherapy booklet generated an involvement of prescribers and improved compliance in terms of prophylactic antibiotherapy.
Poujol M, Le Thomas-Bories I, Heran-Michel I, Miquel C. Conformité de l’antibioprophylaxie chirurgicale : cinq ans d’évolution dans un centre hospitalier.