Menace majeure à cette période de la vie, les infections néonatales pèsent lourd sur la survie et le devenir d’un nombre croissant de nouveau-nés : ceux qui sont fragilisés par les conditions de la grossesse, par leur grande prématurité, leur immaturité immunitaire ou d’autres conditions pathologiques. Ces infections se transmettent de plusieurs façons : transplacentaire, prénatale, pernatale ou postnatale. Dans ce dernier cas, il s’agit surtout d’infections associées aux soins : elles concernent 5 à 15 % des nouveau-nés admis en unités de soins intensifs ou de réanimation avec des répercussions considérables sur le coût des soins et le devenir des enfants. Les bactériémies liées aux cathéters et les pneumonies liées à la ventilation en sont les formes les plus fréquentes. Les études les concernant sont nombreuses. L’interprétation de leurs résultats doit être prudente en raison du manque de spécificité de la symptomatologie et des limites des explorations biologiques à cet âge. Ceci ne doit pas ralentir les efforts pour mettre en œuvre les mesures de maîtrise des risques qui sont bien établies et ont fait la preuve de leur efficacité. La diffusion épidémique des infections néonatales conduit à des situations de crise qui doivent amener à renforcer encore ces mesures. Cet article présente les principaux aspects épidémiologiques des infections et particulièrement des infections associées aux soins, en néonatologie.
Fabry J, Bernet C. Diversité épidémiologique des infections pendant la période néonatale.