L’objectif de cette étude était d’évaluer le risque de contamination microbiologique des opérateurs et de l’environnement au cours des soins de conservation post mortem. En premier lieu, les dossiers médicaux et les certificats de décès de 150 patients décédés en établissements de soins ont été examinés pour déterminer la proportion de patients présentant un état infectieux ante mortem. Dans un second temps, un questionnaire relatif aux conditions matérielles et à l’hygiène de la réalisation des soins de conservation a été rempli par des thanatopracteurs pour 100 patients pris en charge. Les résultats obtenus montrent à la fois la fréquence des états septiques ante mortem et l’insuffisance des précautions d’hygiéne sur les lieux de réalisation des soins post mortem. Une meilleure connaissance du statut infectieux des patients décédés est donc indispensable pour permettre d’adopter des précautions permettant de minimiser le risque de dissémination d’agents pathogénes au cours des soins de conservation.