Objectif. Il est démontré que des surfaces à base de cuivre réduisent les biocontaminations. Afin de valider les aptitudes antimicrobiennes d’un alliage laiton AB+®, une étude in situ a été réalisée dans deux services de pédiatrie d’un centre hospitalier universitaire. Méthodes. Durant cinq mois, le potentiel antimicrobien de quatorze poignées en laiton AB+® a été comparé à celui de quatorze poignées en inox. Les 28 poignées ont été écouvillonnées périodiquement (norme NF ISO 18593 : 2004). Les écouvillons ont été ensemencés pour le dénombrement et l’identification des bactéries et champignons. Des techniques de culture cellulaire et de RT-PCR ont été utilisées en virologie. Résultats. Le nombre de bactéries est significativement réduit sur les poignées laiton comparées à celles en inox (flore aérobie totale : p = 0,03). Pour les champignons, leur faible nombre détecté ne permet pas de conclure. Aucun entérovirus n’a été détecté sur les 28 poignées. Conclusion. La réduction du taux de bactéries témoigne des propriétés bactéricides du laiton AB+®. Les résultats ne permettent pas de conclure à un effet antifongique. L’absence d’entérovirus s’explique par la sensibilité des techniques utilisées et des prélèvements réalisés hors épidémie. La bonne hygiène des mains associée aux surfaces antimicrobiennes devrait permettre de réduire le transfert de contaminations avec un effet sur les infections.