Après une première évaluation en 2006 ayant mené à la rédaction de protocoles d'antibioprophylaxie en 2008, une réévaluation à deux mois a été menée par la méthode de l'audit clinique ciblé (évaluation de laprescription et de l'administration), en utilisant les outils proposés par la Haute Autorité de santé (grilles de recueil et fichier Excel de saisie). Trente dossiers ont été étudiés. La prescription (sept critères) : seule la recherche d'allergie est systématique. Dans aucun dossier on ne retrouve la totalité des critères d'une prescription conforme, ni une mention type « selon le protocole ». L'administration (neuf critères) : au total, l'antibioprophylaxie est réalisée de façon globalement conforme pour six patients. La durée de l'antibioprophylaxie est nettement améliorée depuis la première évaluation (systématiquement supérieure à la durée recommandée en 2006, supérieure dans 25,9'% des cas en 2008). L'administration est faite dans les 60 minutes avant l'incision dans 50 % des cas seulement. Or la littérature montre que le principal facteur lié à l'antibioprophylaxie permettant de diminuer le taux d'infection du site opératoire est le moment de l'injection, avec un taux minimal d'infection si l'injection est faite pendant l'heure qui précède l'incision. Cette étude a permis de mettre en évidence les progrès réalisés, mais des points importants restent insuffisamment respectés : la prescription, le moment de l'administration et la durée d'antibioprophylaxie.