Afin de sensibiliser les personnels soignants aux problèmes d’hygiène hospitalière et de faire un état des lieux de l’hygiène générale, une évaluation des pratiques a été réalisée par auto-questionnaire, de mai à juin 1997, parmi trente établissements de santé mentale de l’interrégion Paris-Nord, représentant 447 unités intra-hospitalières. Un tiers des établissements ne disposait pas de CLIN, de référents en hygiène ou déinfirmières hygiénistes. 57 % disposaient de protocoles écrits de nettoyage et de décontamination des instruments médicochirurgicaux. 45 % des unités pratiquaient la désinfection terminale, hors maladies à déclaration obligatoire. Le port de gants pour l’entretien des locaux était systématique dans 58 % des unités. Environ 30 % des unités fonctionnelles ne disposaient pas de protocoles écrits pour l’évacuation des déchets hospitaliers. La moitié des unités n’observait pas les bonnes pratiques de stockage et de distribution des repas. Une surveillance des accidents d’exposition au sang et des protocoles de conduite à tenir étaient en place dans la plupart des établissements, mais les précautions universelles n’étaient connues que dans 46 % des unités. La couverture vaccinale du personnel soignant contre l’hépatite B était encore insuffisante.Cette évaluation montre que les établissements de santé mentale connaissent les bonnes pratiques en hygiène, mais certaines réglementations ou recommandations d’experts demeurent insuffisamment respectées. Ainsi, les moyens de prévention de la transmission de virus (VHB et VHC) sont encore peu connus.