La prise en charge thérapeutique des infections à Staphylococcus aureus résistants à la méthicilline entraîne la prescription croissante de glycopeptides et plus particulièrement de la vancomycine, impliquant un coût élevé et le risque d’émergence de nouvelles résistances. Les deux objectifs de notre étude, réalisée au CHU de Besançon, étaient d’analyser les volumes et les situations de prescription de la vancomycine et d’établir le degré de conformité de ces prescriptions par rapport à un référentiel. Sur les 311 traitements étudiés durant les six mois de l’étude, les prescriptions étaient conformes dans 66,7% des cas. Les 63 prescriptions non conformes étaient des traitements empiriques d’infections nosocomiales (39,7%) ou communautaires (28,6%), des traitements documentés d’infections nosocomiales (20,6%) ou communautaires (6,3%) et des traitements prophylactiques (4,7%). Un programme d’information des prescripteurs devrait permettre de réduire le nombre de prescriptions non conformes.