La réduction d'incidence des infections du site opératoire (ISO) est l'un des objectifs du programme national de lutte contre les infections nosocomiales (IN). Depuis 1999, les surveillances interrégionales des ISO sont coordonnées par le réseau d'alerte, d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin). Chaque année, les services de chirurgie volontaires recueillaient des informations individuelles dont les composants de l'index de risque NNIS et d'autres facteurs péri-opératoires. Tous les patients inclus étaient suivis jusqu'au 30e jour postopératoire. Les ISO étaient définies selon les critères standard usuels. Depuis 1999, 1 179 418 interventions chirurgicales ont été inclues dont près des deux tiers en orthopédie (31,7 %), chirurgie digestive (21,4 %) et gynécologie-obstétrique (12,9 %). Une ISO a été identifiée chez 17 337 patients (incidence 1,5 %). L'incidence variait de 0,8 % pour les patients à faible risque (NNIS-0) à 12,9 % pour les plus à risque (NNIS-3). De 1999 à 2007, l'incidence des ISO a diminué pour les cures de hernie de paroi abdominale (-71 %), les cholécystectomies (-58 %), la chirurgie du colon (-22 %), les prothèses de hanche (-61 %) et les césariennes (-50 %). La distribution par service de l'incidence des ISO a évolué vers une diminution du nombre de services où ces incidences étaient les plus élevées. La surveillance des ISO est aujourd'hui bien implantée en France. Elle représente un des outils pour le pilotage du programme national de lutte contre les IN. La réduction de l'incidence des ISO se poursuit.