Un audit sur l'observance et la qualité de l'hygiène des mains (DM) a été réalisé au centre hospitalier universitaire (CHU) de Poitiers, puis complété d'une étude sur la perception des étudiants infirmiers (EI) ayant joué le rôle d'auditeurs vis-à-vis de l'audit. Méthode. L'audit a été réalisé un jour donné en 2006, par 83 EI de deuxième année spécifiquement formés pour ce projet, dans 78 services du CHU (blocs opératoires et consultations exclus). 22 situations de soins (SS) prédéfinies pour lesquelles une DM était recommandée ont été étudiées. Résultats. 1 150 observations ont été réalisées avant l'une des SS prédéfinies et 1 120 après, soit en moyenne 15 observations par EI. Les professionnels les plus fréquemment observés étaient les infirmières/puéricultrices (42 % des observations), les aides-soignants (34 %), les médecins (10 %). Les SS le plus souvent observées étaient le nettoyage de la chambre et du mobilier (11 % des SS observées), la manutention et le brancardage (10 %), l'examen clinique (9 %), les soins d'hygiène corporelle (9 %). Avant SS, le taux d'observance de la DM était globalement de 52 % et allait de 8 à 76 % en fonction des SS, les taux les plus faibles correspondant aux injections, prélèvements et autres gestes invasifs. Après SS, le taux d'observance global de la DM était de 72 % et allait de 41 à 86 % en fonction des SS. L'objectivité de l'audit a été considérée moyenne par les EI et leur position d'auditeurs plutôt difficile. Conclusion. Suite à ce travail, les efforts ont été axés sur la formation du personnel à la DM et sur l'implantation des solutions hydro-alcooliques (SHA) au sein du CHU. En 2009, un autre audit d'observance évaluera l'utilisation des SHA.