Un comité d’uro-infectiologie, composé d’urologues, d’anesthésistes, de cadres infirmiers, de microbiologistes et d’hygiénistes a été instauré en 1996 dans un service d’urologie. Depuis, au cours de réunions hebdomadaires, ce comité confronte les données cliniques et microbiologiques dans le but de recenser les infections nosocomiales et d’optimiser la prescription d’antibiotiques. Entre 1996 et 2000, l’étude de l’écologie bactérienne des infections urinaires a montré la diminution de l’incidence pour 1000 jours d’hospitalisation de P. aeruginosa (1,51 vs 0,9), l’augmentation de celles d’E. coli (8,7 vs 11,97), d’E. faecalis (3,79 vs 5,53) et de S. aureus (1,77 vs 3,05), la stabilité de Candida sp et la disparition d’A. baumannii. Les résistances de P. aeruginosa à la ticarcilline et la ciprofloxacine (6/12 vs 2/8), d’E. coli à l’ampicilline (46,4 % vs 42,4 %), de S. aureus à la gentamicine (6/14 vs 5/27) et du groupe KES au cefotaxime (9/16 vs 1/16) et à la péfloxacine (6/16 vs 4/16) ont diminué. De plus, l’analyse de la consommation d’antibiotiques sur cette période montre une diminution des consommations d’imipénéme, ceftazidime, gentamicine, amikacine, vancomycine et ciprofloxacine. En revanche, une augmentation a été constatée pour l’ofloxacine et la teicoplanine. Ce comité présente donc un impact et un rôle pédagogique indéniable et permet notamment d’obtenir une optimisation des traitements antibiotiques.