L'infection urinaire précoce est fréquente après une transplantation rénale. La gravité est liée à la survenue de bactériémie. A partir d'une étude d'incidence des bactériuries post-transplantation, nous avons réalisé une démarche d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. L'enquête s'est déroulée en trois périodes qui diffèrent selon les données recueillies et l'organisation de ce recueil. Pendant cinq mois, les transplantés rénaux sont suivis de manière prospective à partir du jour de la greffe, le recueil associe les facteurs de risque, les signes cliniques, le traitement antibiotique, le retrait des sondes et les résultats bactériologiques. Il est simplifié et rétrospectif sur les autres périodes. Au total, 152 greffés consécutifs sont suivis pendant 90 jours avec une durée d'étude de quinze mois. Le taux des bactériémies à point de départ urinaire est de 2,6 %, celui des bactériuries nosocomiales varie de 26 % à 38 %. Elles surviennent essentiellement pendant l'hospitalisation après le retrait de la sonde vésicale. Des réunions de retour d'expérience ont permis d'améliorer certains points de la prise en charge : la durée de sondage et qualité de recueil des urines mais sans évolution du taux de bactériuries au cours de l'enquête. La surveillance continue des bactériuries nosocomiales est réalisable, l'incidence simplifiée semble fiable.