Le cytomégalovirus (CMV) concerne une partie non négligeable des patients ventilés en réanimation médicale ou chirurgicale. Son dépistage se fait, au mieux, chez les patients séropositifs en IgG à l'admission, par la réalisation régulière d'antigénémie ou de réaction en chaîne par polymérase dans le sang, surtout au cours des trois premières semaines du séjour. En attendant les résultats d'une étude à venir testant l'intérêt d'une prophylaxie antivirale dès l'admission en réanimation, le fait que les patients infectés par le CMV présentent une morbi-mortalité accrue et que le CMV puissent clairement être considéré comme un agent responsable de pneumopathie acquise sous ventilation mécanique, doit à notre sens inciter les réanimateurs à le rechercher activement lors de l'explorations d'une atteinte respiratoire, et parfois, à le traiter, ce d'autant que les autres documentations sont négatives et/ou qu'un traitement par corticoïdes est envisagé.