Les objectifs de notre travail étaient de connaître le taux d'infections liées aux cathéters (ILC) temporaires d'hémodialyse, de déterminer l'écologie bactérienne et le profil de sensibilité et enfin d'identifier les facteurs de risque. Patients et méthodes. Il s'agit d'une étude prospective menée chez les patients hémodialysés au service de néphrologie en provenance de tous les services du centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès de janvier à décembre 2011. Les cathéters d'hémodialyse temporaires, insérés pendant plus de 48 heures, concernant 105 patients, ont été inclus. Résultats. 43,8'% des 105 cathéters temporaires d'hémodialyse ont été concernés par une infection dont 10,5 % étaient locales avec une incidence de 2,6/1 000 jours-cathéter ; 33,3 % des cathéters ont entraîné une bactériémie, avec une incidence de 3,1/1 000 jours-cathéter. Les germes en cause étaient Staphylococcus aureus dans 54,3 % des cas. Les facteurs de risque incriminés dans les ILC dans l'étude étaient l'antécédent d'infection cutanée, le pansement sur compresses et aussi la durée du cathétérisme. L'évolution après l'ablation et l'instauration d'une antibiothérapie dans certains cas particuliers était favorable dans 95 % des cas. Conclusion. La connaissance approfondie des facteurs de risque des ILC temporaires d'hémodialyse permet de déterminer les mesures de prévention nécessaires. Cette étude a pu mettre en exergue la fréquence des ILC et les facteurs de risque qui y sont liés. Une série de mesures a été mise en place et des audits de pratiques seront réalisés pour évaluer le degré d'application de ces mesures.