Infections nosocomiales chez les patients infectés par le VIH : revue de la littérature

Figures

Résumé

L'avènement de la trithérapie diminue les hospitalisations des patients infectés par le VIH mais leur statut immunitaire les expose aux infections nosocomiales (IN). Tuberculose exclue, les taux d’attaque varient de 1,84 à 11,9 ‰ jours et différent selon le stade de léinfection (6,40 ‰ en cas de SIDA avéré vs 1,84 ‰ en cas de séropositivité asymptomatique). Les IN les plus fréquentes sont les bactériémies (29 % à57 %), les infections urinaires (10 % à 30 %) et les pneumopathies (15 % à 30 %). Toutes IN confondues, les germes les plus impliqués sont : Staphylococcus sp, Enterococcus sp, P. aeruginosa. Les facteurs de risque (FR) sont : la présence d'un cathéter veineux (Odd ratio (OR) = 1,9-3,2) ou urinaire (OR = 6,54), une longue hospitalisation et un état général altéré (OR = 1,9-2,5) et un taux de CD4 < 200/mm3. La tuberculose implique désormais des mycobactéries multirésistantes, entraînant une forte mortalité (jusqu’à 83 %). Le principal FR est une hospitalisation dans le semestre précédant le diagnostic de tuberculose (OR = 11-75). Une transmission nosocomiale de P. carinii est également suspectée entre patients infectés par le VIH et d’autres patients immunodéprimés. Les patients séropositifs semblent moins exposés aux IN que durant les années 1980 et le début des années 1990. La prévention, la surveillance des IN et la formation du personnel soignant restent néanmoins primordiales.

Mots clés: Infection Associée aux soins - Résistance aux antibiotiques - Tuberculose - Infection urinaire - VIH - Pneumonie - Prévention des infections - Bactériémie
Keywords: Healthcare-associated infections - Antibiotic resistance - Tuberculosis - Urinary tract infection - HIV - Pneumonia - Infection prevention - Bacteriema

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