La fréquence des infections sur prothèse articulaire (hanche, genou) est difficile à apprécier. Les critères diagnostiques sont pour l’instant assez mal définis, ce qui vraisemblablement explique une sous-estimation du problème. Le seul critère objectif est l’isolement d’une bactérie et tout doit être mis en œuvre en ce sens, malgré la lourdeur des méthodes diagnostiques : ponction, prélèvements per-opératoires. Deux modes de contamination sont possibles : contaminations per-opératoires ou à partir d’un foyer infectieux à distance. L’antibioprophylaxie chirurgicale contribue à prévenir les premiéres, le traitement et la prévention des foyers focaux visant à éviter des infections secondaires. En dehors des essais datant des années 1970-1980 prouvant l’efficacité de l’antibioprophylaxie per-opératoire, des registres permettent d’approcher l’incidence de ces infections, malgré des méthodes diagnostiques rarement précisées. Quant aux infections secondaires, leur fréquence est mal connue pour les mêmes raisons.