Le référentiel français en matière d’antisepsie chez l’enfant est le guide de 2007 de la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H). Afin de pouvoir réaliser une synthèse des précautions et des contre-indications spécifiques à la néonatologie, nous avons également pris en compte l’avis SF2H de 2011 qui a fait évoluer certaines pratiques dans ce secteur. Que ce soit pour la prise en charge des prématurés ou des nouveau-nés, la liste des antiseptiques utilisables en néonatologie est limitée à trois produits, à base de chlorhexidine ou d’hypochlorite de sodium. Des risques d’effets locaux et systémiques existent pour tous, ce d’autant plus qu’ils sont appliqués sur une peau fine et immature comme celle des prématurés. Ces caractéristiques imposent, lors de leur utilisation, le respect des précautions d’usage pour limiter la survenue d’effets secondaires et une surveillance régulière des zones concernées. La maîtrise des risques liés à l’antisepsie en néonatologie repose sur le respect des indications, le choix argumenté d’un produit en fonction de ses avantages et inconvénients, l’observance des bonnes pratiques dans les étapes pouvant précéder l’antisepsie (nettoyage) ou suivre l’antisepsie (séchage spontané). La place du nettoyage ayant été revue dans le sens d’une simplification au niveau des dernières recommandations sur l’antisepsie chez l’adulte (SF2H 2016), il serait utile d’engager le même type de réflexion en pédiatrie dans le cadre d’une actualisation du guide de 2007.
Verjat-Trannoy D, Landriu D. L’antisepsie en néonatologie : les précautions et contre-indications.