Les sinusites nosocomiales sont une complication de la ventilation mécanique. Les signes cliniques sont le plus souvent absents et pour les mettre en évidence, il convient de les rechercher à l’aide d’examens radiologiques. L’examen de référence est la tomodensitométrie, mais sa réalisation implique le transport du malade au service de radiologie. Les signes radiologiques de sinusite sont la présence d’un niveau liquide et/ou d’un comblement. Chez un malade fébrile, la présence de l’un de ces signes doit faire réaliser une ponction de sinus. La présence de microorganismes à la culture du liquide recueilli permet d’affirmer la présence d’une sinusite. L’incidence de cette infection est d’environ 20 % aprés huit jours de ventilation mécanique. Les microorganismes responsables sont les mêmes que ceux rencontrés dans les autres infections nosocomiales. Il a été suggéré que les sinusites nosocomiales pouvaient favoriser l’apparition d’une pneumopathie nosocomiale, mais ceci n’a pas été clairement démontré. La gravité de cette infection n’est pas connue. Le traitement classique associe un drainage des sinus, une réintubation orotrachéale ou une trachéotomie, une réintubation orogastrique et une antibiothérapie par voie générale. Aucune de ces modalités thérapeutiques n’a été évaluée. Des études prospectives sont nécessaires pour savoir si la recherche et le traitement de ces infections est utile au malade.