Les personnes âgées se trouvant dans des structures d’hébergement spécifiques le sont le plus souvent à titre définitif et sont fréquemment polypathologiques, grabataires avec des troubles psycho-comportementaux. Les décès de ces personnes âgées sont essentiellement d’origines cardiovasculaires et infectieuses. Les infections nosocomiales sont fréquentes dans ces institutions, avec un taux de prévalence de l’ordre de 10 %. Les pneumonies nosocomiales sont fortement liées aux troubles de la déglutition, à la nutrition entérale et à l’état fonctionnel du patient. Les infections urinaires nosocomiales sont essentiellement liées aux gestes invasifs. Le taux de portage du SARM est élevé à l’admission (supérieur à 10 %) avec près de 15 à 30 % d’acquisition au cours du séjour. Ces structures constituent en effet un réservoir de souches résistantes (SARM et entérocoque) et des épidémies sont fréquemment décrites. Le déficit de médecins et de soignants dans ces unités pose le problème de l’applicabilité des mesures de prévention qui devraient être renforcées, les mesures d’isolement étant par ailleurs difficilement applicables.