Contexte et objectif. Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) non pertinent suivi d’un traitement antibiotique non nécessaire peut avoir des conséquences écologiques, cliniques et économiques non négligeables. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’évolution dans le temps de la pertinence des prescriptions d’ECBU et du bon usage des antibiotiques au centre hospitalier de Perpignan. Cette évaluation des ECBU est réalisée depuis 2007. Méthode. Cette évaluation prospective a été réalisée aux urgences, en gériatrie et au service des maladies infectieuses et tropicales (Smit). La fiche d’audit décrit les données du laboratoire, le contexte clinique dans lequel est fait l’examen, à partir du dossier patient. Les pertinences de l’ECBU et de l’antibiothérapie sont ensuite analysées en collaboration avec le médecin référent de chacun des services. Résultats. Sur un total de 234 ECBU, 61,2% ont été réalisés aux urgences, 24,3% en gériatrie et 14,5% au Smit. 82% des patients présentent des signes cliniques orientant vers une infection urinaire. La prescription médicale de l’ECBU (retrouvée dans 92,7% des cas) est pertinente dans 84,6% des cas. L’antibiothérapie à visée urinaire est pertinente dans 87,8% des cas. Conclusion. La pertinence des ECBU et de l’antibiothérapie évolue favorablement dans le temps. L’amélioration de la prescription des examens peut être liée à l’informatisation des services. La réévaluation de l’antibiothérapie est conforme pour le Smit et la gériatrie mais en revanche insuffisante aux urgences. De ce fait, une organisation du suivi du dossier des patients sortis à domicile avant le résultat de l’examen est définie avec l’équipe médicale. Cette évaluation sera renouvelée à l’échelle du groupement hospitalier de territoire Aude-Pyrénées.
Background and objectives. Unnecessary MSU testing (midstream urine analyses) following non-necessary antibiotic treatment can have non-negligible economic, clinical and ecological consequences. Our objective was to assess the progression in time of the relevance of MSU prescription and the good use of antibiotics at the Perpignan Hospital. MSU testing assessment was conducted as from 2007. This prospective evaluation was conducted in casualty, geriatrics and the unit for tropical and infectious diseases (UTID) Based on the patient’s file, the audit report details the laboratory data and the clinical context in which the test was conducted. The relevance of both MSU testing and antibiotic therapy was then analysed in collaboration with the referent doctors of each ward. Results. Out of 234 MSU samples, 61.2% were collected in casualty, 24.3% in geriatrics and 14.5% in the UTID. Eighty-two percent of patients presented with clinical signs evocative of a urinary tract infection. The medical prescription for MSU testing (recovered in 92.7% of cases) was relevant in 84.6% of cases. Urinary antibiotic therapy was relevant in 87.8% of cases. Conclusions. The relevance of the MSU testing and antibiotic therapy progressed favourably in time. The improvement of test prescription could be related to the computerisation of units. Antibiotic therapy was found appropriate in the UTID and geriatric units but insufficient in casualty. This has led to the organisation with the medical team of the follow-up of files concerning patients discharged to home before test results became available. This assessment will be renewed throughout the hospitals of the Aude-Pyrénées region.
Poujol M, Le Thomas-Bories I, Pujol C, Miquel C. L’évaluation de la pertinence des examens cytobactériologiques des urines : de la prescription à l’interprétation.