La disponibilité en France de données de prévalence des infections nosocomiales (circulaire ENP) et de données de consommation de solutions hydroalcooliques par établissements de santé sur une même période (2006) nous a semblé une excellente opportunité pour tenter de déterminer un pourcentage d'observance de désinfection des mains efficace sur la prévention des infections associées aux actes/dispositifs invasifs en établissement de santé. Des analyses par régression logistique ont été réalisées avec la prévalence des infections associées aux actes/dispositifs invasifs comme variable dépendante et comme variables explicatives des variables individuelles liées aux patients et des variables établissements et notamment l'indicateur de consommation de solutions hydroalcooliques. Les analyses du lien entre la classe ICSHA des établissements et la prévalence des infections associées aux actes/dispositifs invasifs (avec ou sans ISO) observée ne montrent aucun lien significatif. Si la prévalence des infections associées aux actes/dispositifs invasifs augmente avec le pourcentage de réalisation de l'objectif personnalisé en termes de consommation de solutions hydro-alcooliques jusqu'au seuil de 70 %, au-delà de ce seuil, la courbe montre une réduction drastique de ces infections. Il existe une certaine convergence entre notre approche et les autres approches retenues pour l'évaluation du nombre d'opportunités liées aux contacts pour acte invasif. L'ensemble de ces résultats convergents plaident en faveur d'un objectif personnalisé rehaussé.