L’assistance médicale à la procréation (AMP) répond à un double objectif : remédier à une infertilité médicalement constatée et éviter la transmission d’une pathologie grave à l’enfant ou à un membre du couple. Une réglementation stricte encadre la maîtrise du risque infectieux afin d’éviter la contamination de la partenaire, des gamètes et des embryons de l’enfant à naître ainsi que du personnel médicotechnique réalisant les actes d’AMP. Ainsi, un dépistage de plusieurs infections sexuellement transmissibles ou potentiellement chroniques est réalisé chez les deux membres du couple, préalablement à l’AMP. En ce qui concerne les pathologies liées aux virus HIV et les hépatites B et C, l’AMP a été utilisée après 2001 pour contrôler le risque de transmission, notamment en éliminant le virus à l’aide des techniques de préparation/séparation des fractions séminales par gradient de densité et lavage. La prise en charge médicale de ces couples dont au moins l’un des deux membres est infecté est réalisée par une équipe pluridisciplinaire composée de spécialistes de l’AMP, de biologistes de la reproduction, de virologues, d’infectiologues et/ou d’hépatologues. L’efficacité des traitements antiviraux actuels permet de contrôler ou de guérir certaines de ces pathologies et, de ce fait, d’éliminer la présence de virus au niveau des sécrétions génitales, permettant dans la majorité des cas un retour vers une conception naturelle. La prise en charge dans un circuit dit « à risque viral » s’adresse actuellement essentiellement à des couples infectés et infertiles. Ce circuit reste toutefois indispensable dans le contexte de l’émergence de nouveaux agents infectieux, dont le virus Zika est un exemple récent.
Assisted reproductive technology (ART) serves two purposes: cure medically diagnosed infertility and prevent the transmission of a serious pathology to the child or to a member of the couple. Strict regulations govern the control of infection risks in order to avoid contamination of the partner, of gametes and embryos, of the unborn child as well as medico-technical personnel performing ART procedures. Thus, a screening for several sexually transmitted infections or potentially chronic infections is carried out in both members of the couple, prior to ART. For pathologies related to the HIV and hepatitis B and C, ART was used after 2001 to control the risk of transmission, in eliminating the virus using techniques of preparation/separation of seminal fractions by density gradient and washing. The medical management of these couples in which at least one of the two members is infected is carried out by a multidisciplinary team composed of ART specialists, reproductive biologists, virologists, infectiologists and/or hepatologists. The effectiveness of current antiviral treatments enables to control or cure some of these pathologies and, as a result, to eliminate the presence of viruses in genital secretions, allowing in most cases a return to natural conception. Treatment in a so-called “viral risk” circuit is currently aimed essentially at infected and infertile couples. However, this circuit remains essential in the context of new infectious agents the emergence, of which the Zika virus is a recent example.
Bourlet T, Haj Hamid R, Pozzetto B, Berthelot P, Aknin I, Levy R. Maîtrise du risque infectieux au cours des procédures d’assistance médicale à la procréation.