Chez le sujet âgé, les infections respiratoires représentent 15 â 30 % des infections nosocomiales, au deuxiéme rang derrière les infections urinaires mais constituent la première cause de mortalité par infection nosocomiale. La grande vulnérabilité du sujet âgé aux infections broncho-pulmonaires s’explique par des facteurs associés généraux (vieillissement, comorbidités, dénutrition...) et locaux (altération du réflexe de toux, troubles de déglutition...). Le tableau clinique de pneumopathie est souvent atypique, trompeur, risquant de retarder le diagnostic et le traitement. A l’hôpital, seront réalisés une radiographie de thorax systématique pour confirmer le diagnostic, et des prélèvements bactériologiques (en particulier hémocultures, examen cytobactériologique des crachats, aspiration endotrachéale). La flore responsable, dominée par les bacilles Gram négatif et les staphylocoques, est globalement mal connue, mais varie en fonction de la date de survenue par rapport â l’hospitalisation (inférieure ou non â cinq jours), de l’utilisation préalable d’antibiotiques à large spectre, de la comorbidité et de la sévérité de l’infection. L’instauration d’une antibiothérapie probabiliste ne doit pas être différée mais une évaluation du traitement à 48 heures est indispensable. Des mesures associées telles que kinésithérapie respiratoire, correction des troubles hydroélectrolytiques, renutrition, mobilisation précoce, conditionnent également le pronostic.