Les pneumopathies nosocomiales (PN) figurent au premier rang des infections acquises en réanimation. Leur incidence réelle est cependant difficile à préciser en raison des disparités principalement liées aux types de patients admis et aux différents critères de diagnostic utilisés. La ventilation mécanique (VM), facteur majeur associé à l’émergence de PN, est souvent la conséquence de leur survenue et non pas leur cause. Le développement des PN acquises sous ventilation mécanique (PNAVM) correspond à deux mécanismes, le premier par voie endogène (inhalation de liquides colonisés autour du ballonnet d’intubationé) étant beaucoup plus fréquent que la voie exogène (transmission manuportée, matériel contaminé...). On suspecte une pneumopathie acquise sous ventilation mécanique en présence d’une fiévre ou d’une hypothermie, d’une hyperleucocytose ou d’une leucopénie, de sécrétions purulentes et d’une dégradation gazométrique, en présence d’un infiltrat radiologique nouveau et/ou extensif. Aucune méthode de diagnostic microbiologique ne possède une sensibilité et une spécificité parfaites.