Les solutions hydroalcooliques (SHA) ont été introduites dans notre hôpital il y a près de quinze ans. En 2008, elles sont entrées au bloc opératoire pour remplacer le lavage chirurgical des mains. Les consommations ont naturellement augmenté progressivement depuis cette date mais, depuis 2010, notre Indice de consommation des SHA (ICSHA) annuel qui mesure la consommation en SHA des services en fonction de leur activité (nombre de journées d’hospitalisation) stagne. Nos estimations du calcul de l’ICSHA3 nécessitent de relancer rapidement l’information sur ce produit phare de la prévention des infections associées aux soins, même si nous n’avons jamais relâché nos efforts de communication sur ce sujet. Par un sondage d’opinion auprès des professionnels de santé de notre hôpital, nous souhaitons évaluer la place que prennent les SHA dans les opportunités d’hygiène des mains. En effet, on peut se demander pourquoi le matraquage « publicitaire » de l’équipe opérationnelle d'hygiène (EOH) sur l’usage et le bon usage des SHA depuis des années ne porte plus ses fruits au vu des consommations qui n’augmentent plus ? Quel message faut-il faire passer ? Faut-il encore parler du produit, de son intérêt, de son efficacité… pour convaincre d’éventuels non-utilisateurs ? Faut-il encore parler de la technique et du bon usage notamment par le respect du volume nécessaire pour un temps de contact suffisant et une activité désinfectante ? Faut-il parler des cinq opportunités définies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour un usage au bon moment ? Le résultat de notre enquête déclarative doit nous permettre d’orienter nos prochaines campagnes de sensibilisation.
Meunier O, Adé M, Kessler B, Burger S, North S. « Pour l’