La contamination humaine par Legionella se produit par inhalation d'éun aérosol formé à partir d'un milieu hydrique colonisé. La quantification des légionelles dans l’eau des réseaux est actuellement préconisée pour évaluer le risque de survenue de légionellose. Notre travail a consisté à évaluer différentes techniques de quantification des légionelles dans les aérosols. Quatre séries de prélévements ont été effectuées au méme point d’usage, dans un établissement de santé, sur une période de sept jours : deux prélévements d’eau chaude (premier jet et fin de douche) et six prélévements d’aérosols réalisés avec deux impacteurs en milieu liquide (Impinger SKC), deux impacteurs sur gélose (MAS100®) et deux membranes de filtration. Les légionelles ont été quantifiées par culture sur gélose (méthode de référence) et par hybridation in situ (fluorescescence in situ hybridization, FISH). L’eau chaude contenait entre 104 et 105 UFC/L de Legionella sp. cultivables (essentiellement Legionella pneumophila SG 2 à 14). Aucune Legionella cultivable n’a pu étre détectée dans les aérosols de douche. Par contre, la technique FISH associée à l’impaction en milieu liquide a permis la détection de 10 à 100 légionelles/l d’air. Les ratios des concentrations en légionelles dans l’eau et dans l’air varient de 1,9.103 à 1,8.104. La technique FISH présente l’avantage d’être rapide (1 jour versus 10 jours pour la culture). Le couplage d’une collecte par impaction en milieu liquide et une détection par FISH permettrait un gain de temps important lors d’une investigation de cas et pourrait permettre de mieux caractériser l’exposition de population à l’agent Legionella.