Dans le cadre du réseau de surveillance des infections du site opératoire (ISO) (réseau INCISO), le C.CLIN Paris-Nord a conduit auprès des services de chirurgie du réseau une étude évaluant les bonnes pratiques en hygiène et leur relation avec le risque d’éISO. Un questionnaire standardisé a été envoyé aux CLIN concernant l’organisation du bloc opératoire, la préparation cutanée de l’opéré et les modalités de l’antibioprophylaxie. Sur les 94 services de chirurgie évalués (77 % des services du réseau), un traitement de l’air, un contrôle régulier de l’eau, un traitement de l’eau par filtre terminal, un circuit individualisé propre/sale et une programmation des patients infectieux en fin de session opératoire étaient rapportés dans la majorité des blocs opératoires. Les modalités de préparation cutanée de l’opéré apparaissaient conformes pour seulement la moitié des services. Les modalités d’administration de l’antibioprophylaxie étaient en général conformes au référentiel sauf pour la durée d’administration. Les indicateurs liés à une réduction du risque déISO étaient les blocs équipés de circuits individualisés propre/sale, une double antisepsie cutanée préopératoire et l’administration intraveineuse de l’antibiotique. Ce travail suggére que, si certaines pratiques de prévention des ISO sont connues, il est nécessaire d’améliorer l’information sur les bonnes pratiques d’hygiène auprès des équipes chirurgicales.