Tout acte d'effraction cutanée comporte un risque infectieux. Les infections pouvant survenir pendant l'acte ou pendant la cicatrisation peuvent être évitées par l'application des bonnes pratiques d'hygiène. La banalisation de ces pratiques impose une réglementation de ces professions, avec des règles de travail comparables aux exigences du milieu hospitalier et une obligation de formation en hygiène. Avant l'organisation de ces formations à La Réunion, une évaluation des pratiques par audit déclaratif a été menée dans treize studios de l'Île. Les conditions d'hygiène sont plutôt respectées, cependant seulement un studio sur treize réalise une préparation cutanée conforme et seuls quatre studios sur treize sont équipés en tout usage unique. Les résultats de cette enquête nous montrent combien la formation obligatoire est indispensable au décryptage de la réglementation et à l'application pratique des mesures de prévention du risque infectieux. Suite à la formation, les professionnels ont déclaré vouloir modifier leurs pratiques. La première convention tatouage de l'océan Indien, organisée depuis, a démontré leur mise en application, notamment le recours au matériel à usage unique.