Les pneumopathies nosocomiales représentent une part croissante des infections liées aux soins chez les malades non ventilés mécaniquement dans les services de médecine. La stratégie diagnostique à adopter dans ces infections dépend aussi bien de l'état clinique du malade que de l'environnement médical et paramédical. Idéalement en effet, seules des techniques « invasives » établissant le diagnostic microbiologique par prélèvement bronchique protégé ou lavage alvéolaire réalisés au cours d'une endoscopie bronchique garantissent la fiabilité du résultat et du choix d'une antibiothérapie adaptée. Si seule une stratégie clinique est possible, il conviendra d'administrer le plus précocement possible une antibiothérapie probabiliste en se guidant sur les données écologiques locales et les données cliniques et bactériologiques disponibles chez le malade.