Dans un audit clinique, l'évaluation exhaustive des pratiques professionnelles est difficile. En pratique, il faut chercher à constituer un échantillon d'observations représentatif de la population source et de taille suffisante. La population cible est définie selon le contexte et l'objectif de l'audit. Pour évaluer les pratiques d'hygiène hospitalière à l'échelle d'un établissement, il est nécessaire de tenir compte du fait qu'elles tendent à se ressembler au sein d'un même service (effet grappe) et le calcul du nombre de sujets nécessaires doit le prendre en compte. La définition du nombre d'observations nécessaires repose le plus souvent sur la précision souhaitée de l'estimation du pourcentage de conformité, mais elle peut aussi s'appuyer sur la comparaison du pourcentage observé au pourcentage attendu, ou sur la comparaison des pourcentages de conformité avant et après la mise en place des actions d'amélioration. Ainsi, pour obtenir un meilleur reflet de la conformité globale des pratiques au niveau d'un établissement, à moyens constants, les auteurs proposent de privilégier l'audit d'un nombre important de services, même si les observations au sein de chaque service sont peu nombreuses, plutôt que l'audit de nombreux soins dans un nombre restreint de services. Il conviendra, afin de garantir une bonne représentativité des résultats, de procéder à une randomisation des actes audités. Le choix de cette stratégie est toutefois à discuter en fonction du contexte de la demande d'audit, de son objectif et de la nature des actions d'amélioration à envisager.