Recommandations européennes pour la surveillance des infections du site opératoire

Recommandations européennes pour la surveillance des infections du site opératoire

Figures

Résumé

HELICS est un projet de collaboration européen destiné à développer la standardisation des méthodes de surveillance en Europe. Les protocoles standards proposés par HELICS sont basés sur les contributions du plus grand nombre possible de réseaux de surveillance, tant nationaux que régionaux, afin que les méthodes proposées constituent une sorte de dénominateur commun entre ce qui est réalisé, réalisable ou tout au moins prévu dans les différents pays concernés. Ainsi, HELICS peut être considéré comme un réseau de réseaux. Les responsables d’HELICS ont ainsi pu s’appuyer sur la somme considérable de connaissances déjà rassemblée par les Centers for Disease Control (CDC) dans le cadre du programme NNIS (Système National de Surveillance des infections nosocomiales) ainsi que sur les données recueillies par l’OMS-EURO, en collaboration avec le Statens Seruminstitut, au moyen des logiciels DANOP puis WHOCARE. Ce projet a pu voir le jour grâce au soutien financier de la Commission des Communautés Européennes, Direction Générale V. Le présent document est le fruit d’un atelier qui s’est tenu à Bruxelles les 2 et 3 décembre 1994. Les travaux préparatoires ont été coordonnés par un petit groupe de travail composé de membres du Statens Seruminstitut de Copenhague, du CBO d’Utrecht et de l’Institut d’Hygiène et d’Épidémiologie de Bruxelles. Des représentants de 9 pays européens, des représentants de Hongrie, du CDC et de l’Association contre les Infections Opératoires, Europe, ont participé à cet atelier. L’objet de ce projet de collaboration consiste par essence en la surveillance et la maîtrise des infections nosocomiales au-delà de l’établissement hospitalier en soi ou de la seule unité chirurgicale. HELICS a pour but d’aider les coordinateurs des réseaux de surveillance, tant au niveau national que régional, en leur proposant des protocoles grâce auxquels ils pourront confronter leurs résultats à ceux de leurs confrères et, dans le long terme, une base de données internationale commune qui servira de référence et offrira des éléments de comparaison. Cette base de données pourra également devenir un outil d’évaluation des nouvelles mesures préventives. Ce document vise à fournir, à l’échelle de l’Europe, une synthèse la plus complète possible des méthodes et données relatives à la surveillance des infections du site opératoire. Les méthodes de surveillance décrites sont susceptibles de s’appliquer dans les services de chirurgie de manière routinière et doivent être appréhendées dans une optique d’assurance qualité continue et non de recherche pure. Très souvent, les critères d’intégration à un réseau local sont moins restrictifs que ceux conditionnant la participation à une base de données européenne. En outre, cette dernière devrait avoir une portée plus restreinte que la surveillance locale puisqu’elle intégrera uniquement les résultats d’une liste de procédures précise. Les conditions de participation à une base de données internationale figurent dans la deuxième partie de ce document. [Note de la rédaction : Le développement d’une telle base européenne reste à faire, notamment dans le cadre de la récente décision n°2119/98/CE du Parlement européen et du Conseil « instaurant un réseau de surveillance épidémiologique et de contrôle des maladies transmissibles dans la communauté »1.] Il n’a pas été possible d’arriver à un consensus sur tous les aspects de la surveillance des infections du site opératoire mais nous avons pu émettre un point de vue sur tous les points importants tandis que les points controversés ont été inclus dans le protocole de base en tant qu’options. Certaines questions sont restées ouvertes dans l’attente d’éléments supplémentaires de la part des réseaux. Si ce document n’est ni parfait (ce qui serait remarquable) ni définitif (ce qui serait illusoire), l’atelier s’est révélé un succès en parvenant à unir des représentants de 11 pays autour d’un engagement commun, celui de dépasser les pratiques locales pour aspirer à une vision d’ensemble, plus enrichissante que la synthèse des intérêts isolés.
Bruxelles, Décembre 1994 1- Décision n°2119/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 septembre 1998 instaurant un réseau de surveillance épidémiologique et de contrôle des maladies transmissibles dans la communauté. Journal Officiel des Communautés

Article

Copyright : © Health & Co 1999.