Lettre à la rédaction
En France, la surveillance des contaminations professionnelles chez le personnel de santé a été instaurée dès 1991 pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et en 1997 pour le virus de l’hépatite C (VHC). Cette surveillance repose sur plusieurs sources d’information : données recueillies par les médecins du travail de tous les établissemens de soins publics et privés (soit environ 2500 établissements, déclarations obligatoires de sida chez les personnels de santé, les déclarations déaccident du travail dans le cadre du régime général de la sécurité sociale, suivis sérologiques des patients obtenus dans le cadre de l’évaluation nationale des prescriptions de prophylaxie antirétrovirale après exposition. Au 30 juin 2001, ont été recensés 13 cas de séroconversions VIH (toutes liées à une piqûre) et 43 séroconversions VHC (liées à une piqûre dans 40 cas, à une coupure dans deux cas et à un contact sur peau lésée dans un cas). Aucune nouvelle contamination professionnelle par le VIH n’a été déclarée depuis 1997 et les séroconversions VHC sont peu nombreuses au cours des dernières années. Ces phénomènes pourraient notamment étre expliqués par la diminution du nombre d’accidents exposant au sang observés, la diminution de la charge virale des patients infectés grâce aux stratégies thérapeutiques actuelles. Néanmoins, près de la moitié de ces séroconversions professionelles auraient pu étre évitées par le respect des précautions standard.