Cinq ans après l'instauration du dispositif de signalement des infections nosocomiales, moins du tiers des établissements de santé (ES) de l'interrégion Sud-Ouest a effectué un signalement. Afin d'évaluer la perception du dispositif par les ES et de mieux connaître leurs attentes, une enquête transversale par auto-questionnaire a été conduite auprès des 383 responsables du signalement identifiés dans le Sud-Ouest. Résultats. Le taux de participation a été de 43 %, similaire que les ES aient ou non réalisé un signalement externe. La principale raison de « non-signalement » était l'absence de cas répondant aux critères (87 %). Des réticences au signalement externe étaient rapportées plus souvent par les ES ayant déjà signalé (42 % versus 15 %, p < 10-3), notamment liées à des craintes pour la notoriété et des craintes de médiatisation. D'après les commentaires libres exprimés, les freins au signalement le plus souvent cités étaient : définitions peu claires des cas à signaler, formation insuffisante des acteurs, difficultés d'organisation interne à l'établissement. Conclusion. Cette enquête de perception a permis d'identifier les difficultés rencontrées et de proposer des pistes d'action pour améliorer l'adhésion des ES à ce dispositif, en particulier développer le retour d'expérience et fournir des outils de formation et d'organisation interne du signalement.