Les candidémies représentent actuellement la quatrième cause de septicémie nosocomiale dans le monde. Les candidémies sont associées à une mortalité attribuable importante, déterminée par le délai d'instauration et l'adéquation du traitement antifongique. La proportion de Candida glabrata responsable de candidémie n'a cessé de croître et cette espèce occupe actuellement la seconde place. Sa sensibilité au fluconazole est inconstante avec une proportion non négligeable de l'ordre de 15 % de souches résistantes.Les recommandations actuelles préconisent l'utilisation en première intention d'une échinocandine chez le patient non neutropénique en sepsis sévère ou chocseptique, ou ayant été exposé aux antifongiques azolés ou colonisé à Candida glabrata et/ou krusei. Dans les autres situations, le fluconazole reste le traitement de première intention. Nous avons donc identifié des facteurs de risque de candidémie à Candida glabrata simples et précoces': âge >60 ans,chirurgie abdominale récente, candidémie avant le septième jour d'hospitalisation en réanimation, exposition récente aux céphalosporines,porteur d'une tumeur solide, absence de diabète. En présence de ces éléments,le traitement antifongique initial devrait être une échinocandine, à réévaluer systématiquement dès l'identification de l'espèce et réception de l'antifongigramme.