Objectifs. Afin d'améliorer la qualité des soins, la maternité et l'unité d'hygiène hospitalière du centre hospitalier d'Angoulême ont instauré une surveillance des infections nosocomiales. Méthode. Les infections nosocomiales en maternité ont été surveillées dans le cadre des réseaux Mater 2005 et Mater sud-est 2008 en organisant un suivi téléphonique systématique trente jours après l'accouchement. L'hôpital a participé du 1er février au 31 juillet à l'enquête nationale « ISO 2008 » pour la surveillance des infections du site opératoire après césarienne. Résultats. Les enquêtes Mater ont inclus 333 accouchées pour 337 nouveau-nés en 2005 et 491 accouchées pour 454 nouveau-nés en 2008. En 2005, 91,6 % des patientes ont été suivies jusqu'à trente jours après l'accouchement et 92,7'% en 2008. L'incidence des infections nosocomiales en 2005 et en 2008 était respectivement de 3,5 % et 6,1 % pour les accouchements par voie basse, 15,4 % et 13,2 % pour les césariennes, 2,3 % et 0,9 % pour les nouveau-nés. L'incidence des infections du site opératoire était de 3,6 % en 2008 dans l'enquête « ISO » et dans l'enquête Mater. Conclusion. Les taux d'infections du centre hospitalier d'Angoulême, plus élevés que ceux des réseaux Mater, mais plus proches de ceux d'études ayant instauré un suivi des parturientes après la sortie de l'hôpital, ont motivé la mise en oeuvre de nombreuses mesures préventives.