En France, comme dans la plupart des pays développés, l’incidence de la tuberculose (TB) diminue régulièrement. Néanmoins, en milieu hospitalier, le nombre de situations présentant un risque de contamination augmente. La transmission de la TB s’effectue presque uniquement par voie respiratoire à partir d’un patient atteint de TB maladie, pulmonaire ou laryngée. La détection des contaminations nosocomiales est rendue particulièrement difficile par la non-fiabilité des critères de diagnostic de l’infection tuberculeuse. La mise à disposition très récente de nouveaux tests de diagnostic de l’infection par la mesure de la production d’interféron gamma, en plus ou à la place de l’intradermoréaction (IDR) à la tuberculine, devrait conduire à redéfinir la surveillance des personnes, patients ou personnels. La prévention de la transmission de la TB en milieu de soins repose sur le diagnostic et le traitement précoces des cas et sur la mise en oeuvre des mesures de précautions respiratoires (PR), incluant notamment le port de masques de protection respiratoire de type FFP1 au minimum et de type FFP2 en cas de multirésistance ou de risque d’exposition majeure. Les PR doivent être mises en oeuvre à la suspicion diagnostique de TB pulmonaire dès l’entrée à l’hôpital, en cas de tuberculose active, lorsque l’examen des crachats est positif à l’examen microscopique, lors de certaines procédures à risque de déclencher la toux et la production d’aérosols, telles qu’intubation, expectoration induite, fibroscopie bronchique, aérosols, et ce, quel que soit le patient. La durée de la période contagieuse après mise en route d’un traitement efficace est variable, de l’ordre de deux à trois semaines, dépendant de l’inoculum initial.