25 novembre 2024

Vers des mesures décisives pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens

Un accord a été conclu lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies pour réduire de 10% le nombre de décès humains dus à la résistance aux antimicrobiens d’ici 2030.

En ce qui concerne la santé humaine, la déclaration fixe une cible plus ambitieuse : au moins 70% des antibiotiques utilisés pour la santé humaine dans le monde devraient être inclus dans le groupe des antibiotiques dont l’accessibilité est essentielle (antibiotiques du groupe Access de l’OMS), à savoir les antibiotiques ayant des effets secondaires relativement minimes et un potentiel de résistance aux antimicrobiens (RAM) plus faible.

Elle comprend également des cibles liées à la lutte anti-infectieuse, notamment les suivantes : faire en sorte que tous les pays du monde disposent des services de base en matière d’eau, d’assainissement, d’hygiène et de gestion des déchets dans tous les établissements de santé et que 90% répondent à toutes les exigences minimales de l’OMS pour les programmes de lutte anti-infectieuse d’ici 2030. Par ailleurs, des engagements ont été pris concernant les investissements visant à faciliter l’accès équitable et l’utilisation appropriée des antimicrobiens, ainsi que sur la notification des données de surveillance sur l’utilisation des antimicrobiens et la RAM dans tous les secteurs.

Eu égard à l’agriculture et à la santé animale, la déclaration prévoit des engagements à réduire de manière significative, d’ici 2030, la quantité d’antimicrobiens utilisés dans le monde dans les systèmes agroalimentaires en accordant la priorité et en finançant la mise en œuvre de mesures de lutte anti-infectieuse, et à garantir une utilisation prudente, responsable et fondée sur des bases factuelles des antimicrobiens dans le domaine de la santé animale. Cet objectif sera atteint dans le contexte de la liste des maladies prioritaires de l’OMSA et de l’initiative Réduire le besoin d’antimicrobiens dans les exploitations agricoles pour une transformation durable des systèmes agroalimentaires – Renofarm dirigée par la FAO, ainsi que des stratégies de prévention, y compris les stratégies de vaccination animale, les bonnes pratiques d’élevage, la sûreté biologique ainsi que les services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH).

Concernant l’environnement, la déclaration souligne la nécessité de prévenir les rejets d’antimicrobiens dans l’environnement et d’y remédier. La déclaration préconise également d’accroître les travaux de recherche et les connaissances sur les considérations environnementales de la RAM et de mobiliser des actions visant à s’attaquer aux principales sources de pollution antimicrobienne.

Sachant que la résistance aux antimicrobiens est un problème complexe, la déclaration note la nécessité d’une démarche multisectorielle associant des interventions spécifiques au secteur, sur le plan humain, agricole, animal et environnemental.

https://www.who.int/fr/news/item/26-09-2024-world-leaders-commit-to-decisive-action-on-antimicrobial-resistance